Comme dans la plupart des histoires, le lecteur devrait préférablement commencer par le début.

mercredi 20 juin 2012

Exploration du territoire




                                                              Posté par Les explorateurs

mardi 12 juin 2012

...Parce qu'avant de redéfinir le monde il faut d'abord établir nos besoins.


Avertissement:

Nous ne sommes pas psychanalystes et n'aimons pas les pyramides. Cette théorie est conçue pour un territoire donné et tient compte du fait qu'elle ne peut s'appliquer à l’échelle de l'humanité tout entière. Les textes qui suivent sont inspirés de théories existantes qui sont soit telles quelles, soit modifiées, combinées. Nous ne sentons pas le besoin de citer nos inspirations, pas plus que de nous nommer nous même.

Le nous de ce texte se veut d'abord le nous du Café. Il est aussi par moment le nous de l'humanité, de notre société. Il est aussi, peut être, le vôtre. Au lecteur de choisir où il veut se positionner en rapport avec ce nous.


...Parce qu'avant de redéfinir le monde il faut d'abord établir nos besoins.

Il nous a été enseigné à l’école que chaque être humain a des besoins de base. Ces besoins consistent, en vulgarisant ceux-ci, à se nourrir sainement (physiologique), se protéger ( toit, vêtement, etc.) et bien sûr, l'amour (contact sociaux). Ont été ajoutés à ceux-ci comme besoins vitaux, la liberté et la justice, la symbiose avec son environnement, ainsi que le projet social (la créativité). Nous croyons que ces six besoins sont les prémisses essentielles à l'élaboration d'un être humain sain et par extension d'une société équilibrée. Qu'actuellement, notre système social ne permet pas l'épanouissement de l'individu, pas plus qu'il ne permet des interactions sociales justes et équilibrées. Que dans la plupart des cas, ces besoins semblent rencontrés mais ce n'est qu'illusion. Que ces besoins entrent invariablement en contradiction l'un envers l'autre. Que nous devons organiser notre société humaine pour que ces six besoins ne soient plus en contradiction.

Premier besoin SE NOURRIR (besoin physiologique.)

À part quelques exceptions, la plupart d'entre nous ne peuvent plus s'alimenter par leurs propres moyens. Nous sommes en effet tous dépendants d'une source d'alimentation extérieure à notre existence en tant qu’individu. En ville, nous allons au supermarché, remplissons notre panier avec des aliments dont nous ignorons la provenance, la méthode de culture, d'élevage ou de fabrication et qui sont la plupart du temps de qualité franchement douteuse... En campagne, bien que nous nous rapprochions du lieu de ``création`` d'une partie de notre nourriture, la situation n'est pas plus rose. De plus en plus soumis au dicta des intrants qui servent à la culture et à l'élevage de nos aliments, nos campagnes ressemblent plus à des chaînes de montage où la préparation de notre nourriture collective est orchestrée par des corporations inhumaines. Pensons seulement à Mosento et Cargill pour qui la production de denrées alimentaires est une question de capital et de contrôle de la fabrication, notamment par l'utilisation de brevets sur les génomes.

Nous croyons;
  • Que chaque être humain devrait avoir accès à une source d’approvisionnement locale de nourriture.
  • Que chaque individu devrait être éduqué de façon à être en mesure d’obtenir sa nourriture (chasse, pêche, cueillette, culture maraîchère ...) d'une manière autonome et dissociée de tout système autre que celui de l'ordre naturelle des choses.
  • Que chaque société devrait être en mesure de combler ses besoins alimentaires à une échelle locale, disons pas plus que quelques kilomètres. Que si son organisation sociétale ne le permet pas, c'est que sa structure n'est pas viable à court terme puisqu'elle entre directement en conflit avec le besoin de vivre en symbiose avec son environnement.
  • Que le besoin de se nourrir ne pourra jamais être considéré comblé si l'individu ne participe pas concrètement à l'élaboration et l'obtention de cette nourriture. Qu'il ne sera par conséquent jamais libre s'il ne peut y parvenir, puisqu'il dépendra d'une source alimentaire dont il ne détient pas la clé et dont il sera toujours l'esclave par le travail.
  • Que l’être humain devrait consacrer individuellement beaucoup plus de temps et d’énergie à ce besoin de base et ne devrait pas le déléguer à des corporations.
  • Par conséquent, chaque individu/groupe d’individus devrait prendre possession d'une terre qu'il devrait protéger et chérir pour s'alimenter.

Deuxième besoin SE PROTÉGER DES ÉLÉMENTS (toit, vêtements, sécurité, etc.)

Nous sommes tous conscients que de se protéger des éléments est crucial, que ce soit du vent, de la pluie, de la neige ou encore du soleil, des moustiques et des prédateurs. Par contre, les moyens employés aujourd'hui par une grande majorité d'entre nous nous apparaissent déraisonnables. Nous compromettons tous nos autres besoins fondamentaux en tentant de le combler.
En effet, 99 % d'entre nous comblerons ce besoin de différentes manières, que ce soit par l'obtention d'un prêt hypothécaire chez une institution financière, par la location d'un appartement à un propriétaire etc. Mais d'une manière ou d'une autre, nous permettons au 1% de la population la plus riche de nous contraindre à leur payer toute notre vie un endroit où nous seront à l’abri, sacrifiant par le fait même notre liberté, notre temps consacré à la créativité et à nous nourrir de façon convenable et respectueuse. En fait, il nous enchaîne bel et bien à ce besoin essentiel.

Mais puisque nous nous sommes préoccupés de combler le besoin de se nourrir différemment, nous sommes maintenant sur un territoire de chasse et de culture qui nous permet aussi de nous loger et de nous garder au chaud. Nos ancêtres possédaient ces compétences, celles qui leur permettaient de se loger à peu près n'importe où et en toute sécurité (cabane de bois rond, tipi, yourte, maison longue). Laisserons nous disparaître ce trésor longuement et chèrement acquis? De plus, nous pourrions y apporter les derniers savoirs développés par notre esprit d'innovation puisque nous ne serions plus les esclaves du 1% et que nous aurions beaucoup plus de temps à consacrer à notre créativité. Nous serions plus libre du fait de ne plus devoir travailler dans des emplois souvent dégradants. Nous serions aussi plus près de la symbiose avec notre environnement. Pour ce qui est des vêtements, nous vous laissons imaginer la suite, créativité nous disions!


Troisième besoin, AMOUR (contacts sociaux)

Parce que nous sommes un animal social, nous avons besoin d'amour, de contact avec autrui, de reconnaissance. Mais arrivons nous réellement à combler ce besoin dans notre société? L'observation et l'expérience nous démontrent que non. Considérant que le développement émotif et cognitif d'un être humain est dans une étape critique chez nos enfants de 0 à 13 ans, nous pouvons sérieusement mettre en doute le bon fonctionnement de notre société à cette étape de notre vie.

En effet, pour plusieurs d'entre nous, pour ne pas dire la grande majorité, cette période cruciale de notre développement est complètement sabotée par notre mode de vie occidental. Enfants, nous sommes confiés à des institutions, des services de garde et ce, aussitôt que possible. Comment serait-ce possible qu'un enfant de 0 à 5 ans développe un sentiment d'appartenance et d'attachement à ses parents et à ses pairs s'il est barouetté entre centre de garde et maison continuellement? Comment jeter les bases d'une vie émotionnelle et sociale saine si dès son plus jeune âge un humain doit apprendre à gérer l'abandon et le rejet plutôt que la confiance et l'affection? Pensons seulement à la fameuse crise d'adolescence, conséquence de la société occidentale! Oui, l'adolescence est un bouleversement pour l'individu mais ne devrait en aucun cas devenir ou être gérée comme une crise. Nous créons par notre mode de vie cette dite crise. Pour nous permettre de payer la maison et la nourriture, nous compromettons le bon développement de nos enfants, nous mettons littéralement leur sentiment d'attachement en péril. Personne ne devrait être dans l'obligation de bâcler cette étape du développement psychologique d'un jeune être humain. Le système en place nous fait miroiter que la place d'un enfant est à la garderie et à l'école pour le «socialiser»: Cette fausse vérité cache des besoins de productivité économique qui ne font aucun sens: la place d'un enfant est logiquement avec ses parents, avec son groupe d'appartenance! Personne, mais absolument personne ne sont mieux placés que ceux-ci pour le rassurer, le nourrir et l'éduquer. Si le parent n'est pas en mesure de respecter cet engagement, c'est probablement parce que son propre sentiment d'attachement fut mis en péril dans son enfance. De surcroît, la place d'un parent est avec son groupe d'appartenance et non pas dans un lieu de travail qui annihile toute créativité et rend inutile toute tentative de contacts sociaux sains avec ses propres enfants...

En remplissant les deux premiers besoins et en vivant en symbiose avec notre environnement, nous seront en mesure de créer des individus plus sains de par le fait que leur premier contact social sera un contact d'amour avec leurs proches et non d'abandon dans un milieu hostile de compétition, oui nous devons réaliser que c'est bien dans un monde inhumain où la consommation est valorisée dès le plus jeune âge que nous abandonnons nos enfants. Qu'il est faut de croire qu'un jeune humain s'adapte à tout, et ce, sans conséquence au niveau psychique, émotif et relationnel avec les autres.

Parce que bien que nous soyons pour une société éduquée, nous croyons qu'en ce moment le système d’éducation, en particulier pour les enfants en bas âge (0-13ans), ne vise pas a développer un esprit critique, mais plutôt un esprit de soumission au marché du travail, ce qui fait que nous perdons beaucoup de nos concitoyens qui sont, aujourd'hui à l'âge adulte, aisément manipulé par nos politiciens et nos média de masse. Que les valeurs qui y sont véhiculées sont des valeurs de compétition et de performance. Qu'il est impossible de réinventer notre système en laissant nos propres enfants mettre l'épaule à cette roue. Que nous serons toujours en conflit intergénérationnel si nous nous laissons distancer dans nos rapports humains. Puisque nous voulons transmettre des valeurs différentes de celles que nous décrions, il nous paraît évident qu'il nous incombe maintenant le rôle de les éduquer jusqu'au moment où ils sentiront le besoin de voler de leurs propres ailes. Puisque nous savons lire, écrire et compter, et que nous développons notre esprit critique, nous pouvons accomplir cette mission. Puisque nous avons dorénavant tout notre temps.

Quatrième besoin LA LIBERTÉ ET LA JUSTICE

Nous vivons dans un système qui prétend nous offrir à tous et chacun ce que l'on appelle la liberté. Tout le monde a déjà entendu la citation comme quoi, notre liberté fini où celle de l'autre commence. Mais sommes nous vraiment dans une société qui offre la liberté à ces individus et regroupements? Nous en doutons fortement.

Nous parlons souvent du concept de libre association. Que les individus qui forment notre société peuvent s'associer comme bon leur semble dans des activités politiques, sportives ou culturelles. Un concept à la base de notre liberté qui demeure, selon nous, une demi-vérité. Comment prétendre à une société libre si nous n'abordons pas le principe inverse qui consiste en la liberté de dissociation? Nous ne pouvons prétendre être libres si nous ne pouvons nous dissocier intégralement de ce qui nous semble être injuste. Nous pouvons bien nous dissocier de notre équipe sportive si nous le voulons mais qu'en est-il de principes plus fondamentaux, comme dans le cas où nous voudrions nous dissocier entièrement de politiques du gouvernement provincial, ou encore pire fédéral? Aucun mécanisme n'est prévu à cet effet, ce qui entraîne selon nous une injustice, la plus grande des injustices. Comment prétendre à une société juste si, par ses mécanismes institutionnels, elle laisse toujours en plan une bonne partie de la population? Comment pouvons nous combler ce besoin essentiel, ce sentiment intrinsèque à notre espèce? Qui n'a jamais éprouvé un sentiment d'injustice profond à l'égard de notre société?

Nous croyons;

  • Que justice ne pourra jamais être rendue si nous ne changeons pas la structure même de nos associations entre êtres humains.
  • Que de chercher la liberté et la justice en s'associant en méga structure est une illusion.
  • Que justice ne peut être rendue par une démocratie représentative qui, tout le monde qui n'est pas aveugle le voit, laissera toujours une trop grande partie de la population insatisfaite, avec raison.
  • Que la liberté des uns empiète toujours sur celle de l'autre dans cette démocratie.
  • Que même en créant un Québec souverain, la structure sera encore et toujours trop grosse pour prétendre à la liberté et la justice, (pensons seulement au clivage gauche droite)
  • Que l’être humain étant une espèce morale, peut, en s'associant de manière adéquate, rendre une justice équitable et qui apportera une liberté totale à ceux qui la constituent. Que prétendre le contraire est simplement un manque de confiance en l'espèce ou une tentative d’aliéner l'humanité.
  • Que si nous n'avons pas confiance en nos principes moraux en tant qu’espèce, la recherche de la liberté et de la justice est une quête vaine et inutile.
    Puisque nous sommes maintenant autonomes et associés en plus petits groupes, l'instauration de la justice entre les individus est rendue beaucoup plus facile, voir instinctive. Nous croyons que lorsque nous occuperons concrètement nos journées à se nourrir, se loger, se vêtir, créer et s'aimer adéquatement, l'instauration de la justice ira de soi et nous serons par le fait même libres, libres pour vrai.



Cinquième besoin LA SYMBIOSE.

La symbiose est pour nous un élément clé de notre évolution. Comme pour toute espèce vivante, nous sommes appelés à agir sur, interagir avec, réagir à et subir les actions de tout ce qui nous entoure. Notre espèce a longtemps cru qu'elle était au-dessus des lois naturelles. Que par son apparence de supériorité et d'intelligence, elle pouvait se permettre de régner sur ce qui l'entourait, de piger comme bon lui semblait dans le panier à provisions qui apparaissait sans fin. Les religions ont joué un rôle prépondérant en détruisant l'esprit païen et en inculquant un sens de supériorité aux valeurs humaines vis-à-vis de la nature qui l'entoure. Ce fut une erreur lamentable que de croire que nous pourrions, par nos progrès sociaux et technologiques, dominer les forces de la nature. Que par simple pensée magique nous ne subirions pas les contre coups de nos actions. Encore aujourd’hui nous cherchons des moyens de contourner les lois naturelles pour augmenter nos moyens de production, en manipulant tout ce qui nous entoure sans trop se soucier des conséquences. En fait, sous prétexte de supériorité intellectuelle et morale, nous saccageons notre maison, nous ne respectons plus les règles qui régissent les interactions entre les éléments et les êtres vivants. Nous sommes comme un chien dans un jeux de quilles. Aujourd'hui, alors que la grande majorité des scientifiques de ce monde sonnent l'alarme, absolument rien de concret n'est fait pour que l’être humain retourne à un état symbiotique avec son environnement. Nous ne pouvons prétendre à l'intelligence si nous sommes incapables de réaliser que nous évoluons dans un milieu, qui, si nous ouvrons bien les yeux, offre tout ce dont nous avons besoin. Par esprit de supériorité nous avons sacrifié notre capacité d'adaptation et d'interaction saine avec notre milieu. Qui d'entre nous, en occident, peut prétendre survivre sur la terre sans super marché, qui d'entre nous peut se partir un feu pour se réchauffer, qui peut se construire un abri solide, qui peut se vêtir ailleurs que dans une boutique? Nous demandons haut et fort qui est encore en état de symbiose avec son environnement? La réponse nous donne froid dans le dos. Comment pouvons-nous espérer survivre encore longtemps comme espèce sur cette planète?

Par contre puisque nous sommes présentement sur un territoire de chasse et de culture, que nous sommes logés et vêtus convenablement, que nous sommes créatifs et amoureux, libres et maintenant fiers de vivre en symbiose avec notre environnement, nous n'avons plus rien à craindre de notre conscience.

En conclusion,

Sixième besoin LE PROJET SOCIAL

PREMIÈRE PARTIE , La destruction.

Nous venons d'expliquer, pourquoi nous rejetons massivement le projet social dans lequel nous vivons présentement. Nous considérons que nos besoins fondamentaux ne sont pas comblés, que lorsqu'ils semblent l’être, sont au final en contradiction les uns avec les autres. Que nous ne pouvons nous satisfaire de ce qui est sur la table, un avenir qui n'offre rien de sain pour combler nos besoins. Nous ne croyons plus en la démocratie, le système a failli à sa tâche. Nous ne sommes plus dupes. Comme jadis, nous sommes les serviteurs du 1% enchaînés à des besoins serviles. En continuant de croire en ce système que nous appelons la démocratie, un système qui, à part le nom, n'a pas grand chose qui diffère d'un système totalitaire, d'une monarchie ou de tout autre système ayant pour but assujettir sa population. En fait, ici on nous laisse tranquille, car nous ne remettons rien en cause qui compromette leur pouvoir de domination sur nous, mais croyez-vous sincèrement qu'ils seront différents des autres lorsque nous exigerons plus de liberté? Que l'élite, celle qui détient le vrai pouvoir, nous laissera tranquillement la chasser de notre vie sociale? Ben non, il nous feront miroiter notre droit de vote, il nous appellerons, «Aux urnes citoyens!» Venez changer notre marionnette, celle-ci n’étant plus assez subtile ou trop dérangeante. Ou encore on nous divisera à l'aide des média de masse sur une question de nationalité, de race, de religion, et de quoi encore...

...ici, l'on nous fait peur en nous montrant des images d'horreur tous les soirs pour que nous puissions nous coucher en nous disant «maudit qu'on est ben icitte». On nous gave de bidules inutiles pour nous faire avaler la pilule... mais icitte on est pas si ben qu'ça! On a pas de projet social qui tienne la route, on angoisse dans notre travail pour payer nos hypothèque, on se gave d'antidépresseurs, on mange mal, on anticipe notre cancer, on regarde impuissant notre monde se détruire. On vit... on vit... en fait, on ne vit pas on attend de mourir, mourir notre vie.

Parce qu’en ce moment notre société ne va nulle part.
Il est temps de prendre une pause.
Que de s'invectiver par média interposé ne mène nulle part.
Que nous ayons un gouvernement de gauche ou de droite n'apportera rien de nouveau.
Qui il est impératif que nous redéfinissions nos besoins en tant qu'individus.
Que pour être en mesure de réfléchir à nos besoin en tant que collectivité,
il est primordial que nous entrions tous en grève générale sociale illimitée.
Pour que nous puissions redonner un sens au mot changement.

En continuant de nous nourrir de façon grotesque dans des supermarché, d'abandonner nos enfants, de nous laissé manipuler, de laisser notre développement économique détruire notre planète, nous sommes tous complices du statu quo, de l'injustice, des inégalités et de la destruction.


Nous sommes coupables de notre malheur d'errer dans le néant, de par le fait de participer consciemment à un système qui rend vaine toute tentative de s'en dissocier.


Nous, nous venons de définir nos besoins... et vous?

Pour ceux qui veulent nous mettre une étiquette,

Nous ne sommes,
Ni de gauche ni de droite,
ni démocrate, ni communiste
pas plus que nous sommes autoritaire ou libéral.
encore moins du capital.
simplement illuminés
simplement Indignés.

Par conséquent, nous n'avons plus peur, car,
nous sommes l'inconnu.

Alors mes ami(e)s, faisons la fête jusqu’à la victoire,
qui consiste à ne plus remplacer notre gouvernement
mais à le créer...
pour nous gouverner nous même.

Bon combat, bonne danse et casseroles
amour et liberté.

N.B.: La deuxième partie de projet social est toujours en préparation et devrait être diffusée sous peu.
Y seront détaillés entre autre, le pourquoi d'une micro société, comment permettre au 99% de contrôler le 1%, ce qui manque et Comment nous désirons atteindre notre but, des idées sur d'autres projets sociaux, etc.












samedi 9 juin 2012

L'autorité de notre ''nous'' : tel que demandé

Qui sommes nous ? Sans entrer dans les détails explicites de la vie de chacun des individus qui constituent le collectif, pour satisfaire quelques uns d'entre vous qui se demandent qui nous sommes, voici notre réponse:

Le collectif est composé de 8 individus à part entière, nous n'écrivons pas tous sur le blogue, mais y participons tous à notre manière, que ce soit en discussions, inspiration, diffusion, préparation, vidéo, photo. Quelques autres personnes qui connaissent notre but visé gravite autour du café en attendant, nous l'espérons, l'aboutissement du projet. De plus, il nous arrive parfois de faire parler les morts, des gens que nous avons côtoyé, et qui ne peuvent, vous l'aurez compris, s'exprimer.  Nous ne croyons pas pertinent de nous identifier plus précisément.  Nos textes et autres diffusions devraient parler d'eux-mêmes.

Le blogue peut être commenté par qui bon en ressent l'envie, par contre les commentaires sont filtrés pour éviter les débordements. Tout les commentaires pertinents seront publiés, qu'ils soient en accord ou non avec nos opinions, tant et aussi longtemps qu'ils seront jugés respectueux par notre groupe.

Les textes signés par Le Café représentent ces 8 individus. 
Nous vous présenterons sous peu notre vision et notre projet en détail.



Le Café 

N.B.: Le nombre 8 est un nombre ouvert qui peut être modifié à la hausse au gré des collaborations, et nous l'espérons, le moins souvent possible à la baisse!

jeudi 7 juin 2012

Parce que nous ne sommes pas des fourmis

                                                            Posté par: Baby Duck

mercredi 6 juin 2012

L'abstentionnisme ou l'analogie de la maison



Nous aimerions apporter quelques précisions sur notre décision de s'abstenir lors d'élections représentatives. Tout d'abord, notre indignation remonte à bien plus loin que la dernière année où les gens ont commencé à se mobiliser en masse au Québec. Dans plus d'un cas, elle remonte à des dizaines d’années. Certains d'entre nous ont eu à se frotter à des organismes qui font partie de ce que nous convenons d'appeler la démocratie (parce que la démocratie ne se résume pas au seul droit de vote, mais à l'ensemble de ses institutions). De ces organismes nous pouvons nommer; la commission de protection du territoire agricole (CPTAQ), les institutions financières, le bureau d'audience publique sur l'environnement (BAPE), le Ministères des ressources naturelles, celui de l'éducation, certaines cours de justice, certains hôpitaux y compris psychiatrique, certains média. La liste est longue. Nous avons constaté, et bien à regret, que plusieurs rouages de notre société sont corrompus, inefficaces, voir caducs. Nous vous donnerons un exemple ici concernant la CPTAQ. À l'époque, certains d'entre nous vivions sur une ferme. L'espace commençait à manquer, donc nous voulions agrandir, voir construire une autre maison sur un terrain agricole voisin pour que nous puissions continuer à jouir de la terre. Nous avons essuyé un refus net de la CPTAQ concernant notre demande de construction sous prétexte de la protection du territoire agricole. Jusque là ça ne va pas si mal, ça fait partie du processus comme on dit. Le problème vient du fait que cette même CPTAQ et ce durant la même année, autorisa un projet d'envergure sacrifiant des dizaines d’hectares de terre cultivable juste devant chez nous... dysfonctionel nous disions! L'un d'entre nous a été drogué de force dans un hôpital avec trois fois la dose maximale recommandée d'Effexor XR: croyez-nous les dégâts physiques sur cette personne sont irréversibles. Nous pourrions apporter plusieurs autres exemples de désillusion lorsque nous avons eu à faire avec les instances de notre démocratie. «D'autre parmi nous ont milité en région, à Montréal, Québec, Sherbrooke, etc, dans différents milieux. Tout ce que nous voulons démontrer ici est que nous ne sortons pas de nulle part. Nous possédons une expérience de ce qu'est réellement la démocratie québécoise. Car pour réellement la connaître, il faut s'y être frottée. Nous aimerions aussi faire taire le mythe que tout abstentionniste n'est pas impliqué politiquement et se crisse des autres. L'implication politique, tout comme la démocratie, nous le répétons, ne se résume pas au droit de vote.



On nous a demandé pourquoi ne pas voter pour un parti politique qui nous ressemble plus (on nous a donné l'exemple de Québec solidaire, les verts etc.) En effet pourquoi pas? eh bien! Malheureusement, malgré toute la bonne volonté de certaines personnes, il reste que le système en place ne peut être réformé. Il y a trop de méandres, d'intérêts financiers, de détours, de malhonnêteté, de corruption, et ce, dans toutes les instances de notre démocratie (Media. Éducation, justice, construction, etc, vous connaissez la liste) on nous demande de voter, mais voter pourquoi? Pour perpétuer les injustices et les inégalités que notre système permet? Pour se contenter du moins pire alors que nous pourrions avoir le meilleur?



Ce qui nous amène à l'analogie de la maison.
Vous la connaissez peut-être, nous ne l'avons pas inventée, mais tenons à la présenter en nos mots.

Nos parents, avec grande gentillesse, nous ont légué une maison. Tous jeunes, nous la trouvions belle parce que nous ne connaissions rien d'autre. Mais plus nous grandissions, plus ses défauts nous sautaient au visage; nous remarquions que les fenêtres laissaient passer l'air et que nous chauffions le dehors. Alors nous changeâmes les fenêtres. Plus tard ce furent les portes. Le toit se mit à couler; nous refîmes le toit. Les planchers défonçaient sous nos pas,... Nous avions beau tout réparer, mais rien ne tenait le coup. Un jour, nous sommes descendus au sous-sol. Nous avons alors constaté que la fondation était fissurée de partout... l'eau pénétrait à l'intérieur depuis des années: un vrai gâchis.
Deux choix s'offraient alors à nous. Nous pouvions continuer à rénover, à réparer la fondation, à investir une quantité phénoménale de temps et d'énergie tout en sachant que finalement, cette maison ne serait jamais vraiment saine, qu'elle serait toujours croche et infestée de moisissures.
Ou, nous pouvions tout démolir, repartir sur des fondations solides et, dans un esprit écologique, récupérer les quelques matériaux encore sains de notre vieille demeure.



Ce sont les choix qui s'offrent présentement à nous au Québec.... on peut continuer à rénover, bidouiller, patenter …. ou, on rebâti.

Présentement le Québec est mobilisé, nous possédons une force de frappe immense, ne nous laissons pas démobiliser par l'illusion du changement de toit. Considérant que le droit de vote est la fondation de notre maison actuelle et qu'elle coule de partout, profitons-en pour bâtir une demeure solide droite et invincible avec une nouvelle fondation. Lorsque nous seront tous réseautés libres et créatifs, qu'aurons nous à faire de cette vieille maison ou l'odeur moisie de la corruption domine?



Nous croyons que si nous allons voter en masse, le mouvement que les québécois ont créé s’essoufflera finalement avec l'illusion du devoir accompli, chacun dans sa chaumière en attendant passivement le prochain soubresaut de la rue, le prochain scandale d'un politicien ou d'un autre. En ce moment nous avons besoin de beaucoup de souffle et de courage pour aller jusqu'au bout... même si ça fait peur, comme tout ce qui est inconnu. Nous, nous ne voulons plus d'un chemin tracé d'avance... où nous connaissons déjà l'aboutissement du voyage organisé.



Alors mes ami(e)s, faisons la fête jusqu’à la victoire,
la victoire qui consiste à ne plus remplacer notre gouvernement
mais à le créer...
pour nous gouverner nous même.

Bon combat, bonne danse et bonnes casseroles
amour et liberté.






N,B. Puisque notre position sur le vote est d’après nous maintenant clairement établie, parce que c'est bien beau chialer contre notre système (ça va quand même lui prendre un remplaçant, ou plutôt des remplaçants), nous apporterons nos pistes de solution dans nos prochains textes et aimerions beaucoup accueillir les vôtres.



mardi 5 juin 2012

Amour et Liberté partie 2

Aujourd'hui nous avons reçu un commentaire (voir lien plus bas) de la part d'un internaute.
Voici notre réponse:

Nous sommes vraiment heureux que le billet Amour et Liberté ait suscité autant d'émotion de votre part. Par contre nous aimerions  apporter quelques éclaircissements;

1) nous sommes de grands adeptes des casseroles 
2) nous aimons débattre, avec des arguments de préférence
3) nous aimons vraiment la fête et danser en faisant la révolution
4) nous sommes en désaccord profond avec la loi 78
5) nous sommes pour la diversité des tactiques.

Votre texte nécessite quelques réponses et mises au point, enfin nous croyons ne pas bien saisir le sens de certains propos.

Par exemple, lorsque vous écrivez;

``Et vous laissez passer une des seules rares occasions où l’on vous donne la chance d’être une signifiante goutte d’eau dans un fleuve…
Non, vraiment, même ironiquement je n’arrive pas à vous féliciter.``

Nous vous répondons: Ne nous contentons pas d’être des gouttes d'eau ....soyons tous et chacun la mer.

 Lorsque vous écrivez;


On veut des élections, le plus tôt possible, mais pas les élections que veulent et préparent les libéraux : des VRAIES élections, pour une fois.
Il n’est pas question pour nous de vous faire encore avoir.(sic)

Nous vous répondons:
1) pouvez-vous nous dire ce qu'est une vraie élection?
2) pouvez-vous nous dire ce que change concrètement le fait d'avoir une élection?

Nous voudrions aussi vous faire remarquer que les réformes du système électoral qui sont «toutes prêtes», comme vous dites, attendent dans les boîtes que ce système n'aie plus de légitimité. Ce qui amène la question suivante: Comment rend-t-on un système illégitime? ...Pour nous la réponse est évidente: en n'y participant pas. Pensez-vous sérieusement que l’élite est prête à réformer le système représentatif dans lequel nous vivons? Franchement je me demande lequel de nous ou de vous est le plus illusionné. Croyez-vous aveuglément que les acquis sociaux dont nous jouissons aujourd'hui viennent du fait que nous sommes allés voter pour un ou pour l'autre? Eh bien, non, mon cher! Ces chers acquis sociaux ne viennent que rarement du politique, par opportunisme, mais bien plus souvent de la rue, du peuple!  Prenons le droit d'association syndicale en Amérique du Nord par exemple, ce droit s'est obtenu après des jours et nuits d'émeutes et quelques morts(1), faudrait pas l'oublier quand même. Le droit de vote des femmes, il s'est obtenu comment lui ??? Certainement pas sans casser des œufs (2). Pis la création du ministère désuet de l’éducation, ben oui, par la pression de la rue!! Et nous pourrions continuer indéfiniment.  Nous n'avons vraiment pas changer grand chose en nous contentant de voter aux 4 ans et ça, c'est un fait.

Êtes-vous convaincu que de remplacer une truite par une morue changera quoi que ce soit?
Ce sera toujours deux poissons, plus ou moins bons selon nos médias. Qu'une truite ou une morue changerait de quoi au Plan Nord, au barrages hydro électriques, à Mosento, au FMI, à la déforestation,au GES à l’île d'Anticosti. Franchement illusionné, vous disiez ? À l'illusion du vote nous opposons l'action. Tout le monde est rapide pour cracher sur les abstentionnistes et les anars. Mais sans abstentionnistes les réformes du mode de scrutin dont vous parlez ne seraient pas au menu du jour, sans les anars personne n'aurait vu le vrai visage de ceux qui nous gouvernent et de leur police politique. Nous n'avons pas perçu d'argument de votre part qui nous convainque d'aller voter.

Il nous reste à vous faire la remarque suivante.... vous dites que vous êtes en Tabarnak, nous espérons que vous ne vous arrêterez pas a mi-chemin, après avoir remplacé la marionnette des financiers. Ce serait perpétrer l’erreur maintes fois commise....l'illusion du changement.  À votre Tabarnak de lendemain de veille, nous ajoutons notre Indignation, un sentiment beaucoup plus profond, qui ne disparaîtra pas au lendemain de votre élection.

«Avec assez de casseroles, on aura peut-être même pas besoin d’aller voter pour se débarrasser de ces parasites, après tout.
Mais pour l’instant, et tant qu’on passera à tort pour une minorité bruyante, on a besoin de vous.
Si vous voulez vous sortir de la gouvernance, il faut le faire, et c’est ce que les casseroles du Québec essaient de faire.»

Et comme toujours, malgré les coups de couteau dans le dos, les injures, et les mensonges
nous serons à vos côtés pour défendre les libertés humaines.

Pour nous gouverner nous même.

Bon combat, bonne danse et surtout bonnes casseroles!
Le Café

p.s. pour ceux que ça intéresse un texte est en préparation pour étoffer l'argumentaire sur le vote.

(1)http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.ca/2011/10/usa-revoltes-urbaines.html
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_des_femmes

lien du commentaire https://blogocram.wordpress.com/2012/06/05/un-message-pour-ceux-qui-sont-tellement-contre-le-statu-quo-quils-ne-votent-pas/

 commentaire original

Comme j’ai un peu débordé des 4 096 caractères auxquels j’ai droit pour commenter, voici ma réponse complète :
Désolé, mais un petit détail énorme est simplement trop grave pour ne pas commenter : “je ne vote plus”.
Je cherche sincèrement une manière polie de vous signifier à quel point cela fait de vous un imbécile sans vous froisser, mais je ne trouve pas. Tant pieux.
Votre projet est noble et je vous encourage autant que possible à vivre et créer ce nouveau monde à portée de main. J’espère en faire autant, à ma façon.
Mais je me permets de vous signaler que dans votre enthousiasme vous oubliez un détail crucial : pour l’instant, et depuis longtemps, vous y êtes, dans ce monde cruel et imparfait.
Et vous laissez passer une des seules rares occasions où l’on vous donne la chance d’être une signifiante goutte d’eau dans un fleuve…
Non, vraiment, même ironiquement je n’arrive pas à vous féliciter.
Parce qu’en ne votant pas, peu importe l’ampleur de la noblesse du “message” prétendument envoyé par votre refus de vous salir par une telle compromission, tant et aussi longtemps que les casseroles n’auront pas provoquée la chute légitime du régime criminel de Charust, votre abstention sera – et surtout, écoutez bien, a toujours été – un vote pour le statu quo.
Des années que je m’arrache les cheveux à essayer de comprendre comment autant de gens qui s’imaginent (et le sont réellement aussi au moins un peu, le plus souvent) être “contre le système” peuvent se faire croire que leur [@&$%€] abstention envoie un [#€%@$&$] de “message” à quiconque autre que “je m’en kalisse, faites comme vous voulez”.
Désolé pour tous les révolutionnaires hardcore qui trouvent le moyen d’être fiers de ne pas voter, mais sans blague, les gars, come on…
Je dis pas, si vous avez déjà formé une société parallèle underground autonome et que je suis juste pas assez matrix pour le savoir, c’est ben correct : vous faites votre affaire pis c’est bien.
Mais ici au Québec, présentement, ça a pas trop l’air d’être le cas.
Et si vous nous dites que vous ne votez plus, c’est donc que vous auriez pu, voire à plusieurs reprises?
Pouvez-vous prendre quelques secondes de votre temps pour vous demander si vous pourriez pas être un peu aussi coupables pour le présent règne de Darth Charest que les “moutons” qui eux, en n’allant juste pas voter, avec ou sans kalisse de message, appuient tacitement?
Vous vous doutez de ma réponse : vous faites exactement la même chose.
C’est même très probable que ce soit à cause de tous les minables crétins comme vous qui ne votent pas, sans autrement faire la moindre chose pour que cet abandon veuille dire quelque chose, qu’on subisse toute la puanteur des certitudes toxiques de ces androïdes qui répètent que c’est parfaitement démocratique d’être engouverné par un cartel de crapules “majoritaires” avec 24%.
Tous ceux qui n’ont pas voté, et qui auraient pu, lisez bien, c’est important : en gros, on est d’accord. Moi aussi, je le trouve dégueulasse le système, mais bordel, tant qu’on le change pas on est pris dedans!  
Si, d’une manière ou d’une autre, le réveil et les casseroles des québécois n’avaient comme conséquence immédiate que de simples élections (pas dans 18 mois, l’autre, pas question), l’impartialité scabreuse du processus électoral serait tout autant à blâmer que les autruches rebelles comme vous pour le réel, grave et ignoble “avantage” mesquin des présents usurpateurs du pouvoir.
Et ça débat sur des possibles unions/coalitions, pendant que l’autre est mort de rire… Non, non, non : soyons clairs, citoyens.
Oui, c’est le fun, les casseroles, mais c’est là pour dire quelque chose, quelque chose de sérieux : on est en tabarnak, et non, on ne va pas attendre gentiment que peut-être, miraculeusement, on ait “la chance” de voter pour ce qu’il y aura contre les fascistes caqlibéraux.
On veut des élections, le plus tôt possible, mais pas les élections que veulent et préparent les libéraux : des VRAIES élections, pour une fois.
Il n’est pas question pour nous de vous faire encore avoir.
Mais comment, au juste?
Ça, c’est nettement moins clair pour moi que le reste, mais nous savons tous que des formules sérieuses de réformes électorales sont toutes prêtes, et n’attendent que ça.
Proportionnelle, double tour, hybride, etc : les plans pleuvent, on a l’embarras du choix.
Il me semble raisonnable que la majorité bruyante du peuple dans la rue exige, pour une fois, d’être entendue.
Toutes mes excuses aux aliénés qui trouvent que tout ce bruit n’est pas “démocratique”, mais je vous signale en passant que c’est un peu la seule et première fois que ça arrive.
Ce n’est pas comme si on abusait, non?
Avez-vous la moindre idée de tout ce que l’on reproche (faits et documentation à l’appui) aux libéraux?
Vous trouvez vraiment qu’on exagère?
Si vous saviez, en plus, comme on se bat précisément pour plus de démocratie, justement.
C’est parce qu’elle si dysfonctionnelle qu’on est encore à ce jour pris quelque part entre un “mouvement étudiant”, une “crise sociale”, un “cri social”, le “réveil d’un peuple”, la “chute du régime”, etc, etc.
C’est parce qu’elle si dysfonctionnelle que vous avez l’impression de faire partie d’une “majorité silencieuse” qui n’a pas son mot à dire.
Ces gens qui vous dérangent sont là – entre autres bonnes raisons – pour que vous aussi ayez votre mot à dire, pourquoi refusez-vous donc de le voir?
Notre système est malade parce que nos dirigeants sont de toute évidence des criminels, et qu’il nous faut trouver un moyen légal de les arrêter, c’est pourtant simple.
Ben oui, nous descendons dans la rue, chaque soir, et nous y sommes joyeux parce que nous nous découvrons des alliés, des amis que nous ne connaissions pas, souvent là où on ne les aurait pas du tout attendu (et d’une manière autrement surprenante, pas là où on se serait attendu à plus de soutien, ou même simplement d’enthousiasme)…
Ben oui, c’est rendu festif, les manifs, mais c’est parce qu’on est en train de gagner.
On est méprisés, ridiculisés, criminalisés et indignés, mais comment voulez-vous qu’on ait pas aussi le torse bombé et le sourire étampé dans la face en marchant soir après soir, malgré toutes les menaces, toute la répression, avec tous ces gens que l’on découvre être nos semblables, et de voir à quel point ils ont du coeur?
De voir que ce n’est vraiment pas tous les soirs que de sordides commandes politiques ordonnent des arrestations massives?
Que c’est rendu non seulement que la plupart du temps, on a plus droit au traitement royal 728 mais qu’on peut même voir des sourires derrières les casques?
Bien sûr que c’est rendu une fête quand les “manifestants” sont, en gros, tout le monde, police incluse.
C’est une bonne nouvelle, ça prouve une chose : la majorité n’est plus silencieuse.
En défiant la 78, et en continuant de le faire, on a déjà gagné.
Un jour, vous le comprendrez. On veut bien attendre un peu, mais pas trop.
Moi, en tout cas, ma casserole, c’est ça qu’elle raconte.
Elle ne veut pas d’élections aussi corrompues que celui qui les prépare.
Elle sait que c’est possible, et que tout le monde le souhaite.
Je ne suis pas un étudiant, je ne suis ni “en grève” ni “en boycott”, je suis en tabarnak, je suis en colère, je suis en [insérer ici la deuxième moitié d'énumération de Gérald Godin]..
Se faire niaiser par des sociopathes dangereux qui continuent de faire semblant d’avoir la légitimité de nous gouverner, là, ça va faire : arrêtez de prendre le monde pour des caves.
Tant qu’Anticosti sera violée aux yeux de tous par le Satyre de Sagard, le moindre de vos “arguments” économiques n’aura pas même l’apparence d’une imposture convainquante. Évidemment que ça se pourrait, une rétroaction de la hausse, même la gratuité, si on voulait : tous les débats de chiffres sont de l’arnaque sans un peu de recul et une vue plus large.
Bref, il vous faut comprendre qu’une telle vermine qui nous vote une loi aussi conne que démente que le putsch 78 mérite, comme si ce n’était pas déjà le cas, une rapide destitution, et raisonnablement la prison.
Pour ceux qui pensent encore qu’il est possible de défendre la loi 78, j’espère que nous aurons l’occasion d’y revenir, donc je ne vous dirai pour l’instant qu’une chose : allez la lire, au complet, et nous verrons si vous pensez encore qu’il est réellement possible, pour un individu et/ou un étudiant et/ou une association étudiante de manifester sans tomber dans une seule des incohérences et contradictions de cet infâme torchon.
Et si vous l’avez lue, et que vous persistez, votre mauvaise foi me dégoûte. Vous n’avez pas idée du cauchemar abominable que nous serions tous en train de vivre s’il n’y avait pas assez de bonnes têtes infiltrées dans les forces de l’ordre pour empêcher que soit utilisé ce scandale.
Au pire, si vraiment, vraiment, vraiment, on ne peut rien faire de plus parce que l’illusion de la gouvernance libérale tient bon, il faudra lutter de toutes les manières possibles et imaginables contre le piège aussi flagrant que mesquin de la division du vote (engueuler les tarés qui pensent que ne pas voter puisse servir à autre chose que le pouvoir en place me semble en faire partie, désolé).
Que les partis qui ont eu la décence de ne pas voter pour l’abomination 78 s’unissent temporairement, s’allient, se coallient, peu importe : s’ils veulent exister politiquement dans un avenir proche ou éloigné, ils ont intérêt à le faire, c’est la moindre des choses. Un simple programme d’évacuation/arrestations des déchets en postes, suivi d’un nettoyage électoral et de nouvelles élections avec chaque parti à nouveau dans son coin me conviendrait parfaitement, par exemple.
Un autre moyen de lutter autant contre la division du vote que l’apathie des connards qui se pensent lucides (infiniment plus grave que celle des larves ordinaires) serait l’ajout du parti ou de l’option “aucune de ces réponses”.
Ça, est-ce que ça vous ferait vous déplacer?
Si vous aviez la chance de cocher ça, sur votre bulletin de vote, est-ce qu’enfin il serait digne de vous?
C’est, après tout, la réponse qui a réellement gagnée les dernières élections (plusieurs autres derrière, aussi)…
C’est, après tout, le vote que vous essayez de faire en ne votant pas.
Si ça ne vous dérange pas, ce serait gentil de faire la révolution avec nous encore un petit peu, juste assez longtemps pour que de cette manière ou d’une autre, voter en vaille la peine.
Après, vous irez inventer le monde que vous voudrez, avec qui vous voulez, mais pour l’instant, si vous êtes au Québec et insatisfaits du statu quo, faites au moins ce petit effort.
Avec assez de casseroles, on aura peut-être même pas besoin d’aller voter pour se débarrasser de ces parasites, après tout.
Mais pour l’instant, et tant qu’on passera à tort pour une minorité bruyante, on a besoin de vous.
Si vous voulez vous sortir de la gouvernance, il faut le faire, et c’est ce que les casseroles du Québec essaient de faire.
Allumez, s’il-vous-plaît.
Merci.
Respectueusement,
Marco Simonsen-Séréda